Environnement
Objectif : étude de faisabilité d’un jardin potager solidaire sur le toit de l’école (sur le campus de l’université Lille1)
Elèves-ingénieurs : Lucie, Maïlys, Alexandre, Cécile, Virginie et Cyrielle en dernière année de Génie biologique et alimentaire. Elles ont travaillé avec des élèves ingénieurs en génie civil.
Tuteur : Dominique Bounie, enseignant
“Nous sommes parties d’un toit blanc avec la volonté d’aller vers un toit vert”
La partie technique du projet a été traitée avec des élèves ingénieurs de génie civil : choix du bâtiment, portance, pollution, gestion de l’eau, sécurité et accessibilité,… Au terme de cette étude, c’est l’un des toit principal de l’école qui est apparu comme le plus propice. Le bâtiment répond en effet à une norme qui stipule une portance minimum de 100kg par m2. Une maquette a été développée au Fabricarium de l’école et ce sont 350m2 qui ont été envisagés pour commencer.
L’aspect « pollution » concernait en fait la provenance du terreau. Celui-ci sera choisi ce qui est un avantage par rapport à de la pleine terre (pollution par les métaux lourds par exemple). La gestion de l’eau portait sur la vérification de l’étanchéité (des travaux d’aménagement seront à prévoir), l’évacuation des eaux de pluie (vers le potager bien sûr mais aussi des systèmes de récupération d’eau de pluie). L’état des lieux sur la sécurité et l’accessibilité concernait les hommes mais aussi les plantes. En effet, les plantes potagères ne sont pas adaptées à ces conditions (hauteur, vent,…). La solution d’un « mur » végétal a été envisagée par rapport à la contraint du vent par exemple.
Imaginé par les étudiants comme un démonstrateur au sein de l’université, ce projet de potager peut s’inscrire dans une démarche de formation (étudiants) mais elles n’excluent pas la possibilité d’inscrire ce projet dans un objectif réel de rentabilité et de production.
Concernant les contenants de plantes, différents types ont été pré sélectionnés : bacs à base de palettes (avec une réalisation au Fabricarium de l’école), contenants en géotextile, bacs en plastique (pouvant être empilés les uns sur les autres). Une technique novatrice et prometteuse a aussi été étudiée : la culture aéroponique (culture hors-sol. Les plantes poussent dans un milieu d’eau enrichi avec des nutriments). Au niveau des substrats, un projet de compost pourrait se mettre en place avec la récupération des déchets végétaux du campus de l’université. Les terreaux et engrais classiques mais respectueux de l’environnement sont possibles ainsi qu’une culture « en lasagne » (superposition de couches de matières légères) novatrice et légère.
Au niveau des plantations, aucune variété n’a été proposée dans le projet car les étudiants se sont surtout attachés à travailler d’abord sur les contraintes à répertorier : saisons, hauteur (l’ensoleillement en hauteur est différent de celui du sol et surtout la prise au vent), région (humidité du Nord), enracinement (différents selon les plantes),…
La dimension solidaire ambitionne à fédérer autour de ce projet des personnes ayant l’expérience comme les Ateliers de Chantier d’Insertion (ACI) ou Emmaüs, le Secours Populaire,… Mais les étudiants ont tenu à inclure dans leur préconisation la population étudiante, qui peut connaitre, elle aussi, une grande précarité.
Ce projet transdisciplinaire (agroalimentaire, génie civil, sciences sociales, mais aussi mécanique et matériaux), en forme d’état des lieux pourra se poursuivre sous la forme d’une thèse.